Quantcast
Channel: Wallonie – AKTus – CCI
Viewing all articles
Browse latest Browse all 875

Pénurie de main d’œuvre : les entreprises misent désormais sur la formation de leurs propres talents

$
0
0

 

Malgré l’actualité sociale observée ces dernières semaines, le paradoxe du déséquilibre entre l’offre et la demande de compétences reste bien ancré dans la réalité du marché de l’emploi en Belgique. En effet, 24% des 751 entreprises belges sondées par ManpowerGroup à l’occasion de son enquête annuelle sur les pénuries de talents déclarent rencontrer des difficultés de recrutement en 2016. Le niveau de pénuries, le constat et les causes restent assez semblables, mais les employeurs se montrent plus entreprenants que par le passé pour tâcher de surmonter ces pénuries de main d’œuvre : 51% d’entre eux investissent dans la formation et le développement des compétences de leurs salariés afin d’améliorer leur position concurrentielle. 

82% des employeurs interrogés estiment éprouver les mêmes difficultés à recruter qu’il y a an. Les pénuries de talents touchent près d’une entreprise sur 4 (24%), se situant au même niveau qu’en 2015, un chiffre bien en-deçà de la moyenne observée au niveau mondial (40%) et de la région EMEA (36%). Les trois régions du pays sont touchées différemment : les pénuries se sont accentuées en Flandre (31%, en hausse de 5 points par rapport à 2015), alors qu’elles ont diminué à Bruxelles  (22%, baisse de 4 points)  et en Wallonie (13%, baisse de 5 points).

Les postes les difficiles à pourvoir
Le Top 10 des postes pour lesquels les employeurs rencontrent des difficultés de recrutement est sans surprise à nouveau dominé par les fonctions techniques et manuelles. En tête du classement, les ouvriers qualifiés, suivis par les chauffeurs et les techniciens. Viennent ensuite le personnel administratif (souvent multilingues), les commerciaux et les sales managers. Les métiers de la santé font leur apparition en 7e et 8e position avec d’une part les médecins et les professionnels de la santé, et d’autre part les infirmiers. La transformation digitale et les évolutions technologiques permanentes mettent sous pression la demande des métiers de l’informatique. Enfin, les ouvriers non qualifiés sont en 10e position de ce classement.
Au niveau régional, la première place est occupée par les chauffeurs en Flandre, les informaticiens à Bruxelles et les ouvriers qualifiés en Wallonie. On observe également des difficultés de recrutement pour les project managers et les fonctions de management et de direction en Flandre; pour les agents de sécurité et le personnel horeca à Bruxelles; et enfin les infirmiers et les ingénieurs en Wallonie.

Pourquoi les employeurs éprouvent-ils des difficultés à trouver les bons profils ?
Le manque de candidats disponibles, voire l’absence de candidats (26%), et le manque de compétences techniques (18%) sont les deux principales raisons invoquées par les employeurs. Le manque d’expérience (17%) et le manque de soft skills (compétences liées au savoir être et à la personnalité) sont également mis en avant par les recruteurs (16%).

Priorité à la formation et au développement des compétences
Les employeurs se montrent plus entreprenants que par le passé pour tâcher de surmonter ces pénuries. 51% des employeurs interrogés (contre seulement 17% l’an dernier) déclarent former et développer les compétences de leurs collaborateurs pour combler les postes vacants. Ils recrutent également davantage à l’extérieur de leur vivier habituel (48%) ou  sont prêts à offrir des avantages (38%) ou des salaires plus hauts (29%). D’autres ont recours à l’externalisation de tâches (outsourcing) (30%), explorent des stratégies de recrutement alternatives (travail flexible, intérim) (29%) ou modifient leurs modes d’organisation (télétravail, horaires flexibles) ( 22%).


Viewing all articles
Browse latest Browse all 875

Trending Articles